Nutrivigilance : Avis de l’Anses sur les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge
Effets indésirables de la levure de riz rouge.
La levure de riz rouge est une moisissure de couleur rouge cultivée sur du riz, présente dans de nombreux compléments alimentaires destinés à maintenir une cholestérolémie à un niveau normal.
l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) considère que l’usage de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge peut exposer les consommateurs à des risques pour la santé.
L’ANSES a reçu 25 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de levure de riz rouge: Une majorité d’atteintes musculaires (myalgies souvent violentes) et trois atteintes hépatiques associées ou non à une atteinte musculaire.
En attendant la publication de l’avis définitif de l’Agence et les décisions des autorités, l’Anses souhaite rappeler que :
"L’hypercholestérolémie n’étant pas une maladie mais un facteur augmentant le risque de survenue de maladie cardio-vasculaire, un régime diététique adapté et la pratique d’exercices physiques réguliers sont à entreprendre afin de faire baisser la cholestérolémie en prévention primaire.
Il est préférable de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé avant de consommer des compléments alimentaires à base de levure de riz rouge, plus particulièrement les personnes suivant des traitements médicamenteux.
Les patients traités avec des médicaments hypocholestérolémiants à base de statine ainsi que les patients ayant dû arrêter ces médicaments suite à l’apparition d’effets indésirables (patients dits « intolérants aux statines »), doivent s’abstenir de consommer de tels compléments alimentaires.
Les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge ne peuvent pas être une alternative à un traitement médicamenteux hypocholestérolémiant.
Les populations sensibles suivantes ne doivent pas consommer ces compléments alimentaires :
- les femmes enceintes, allaitantes ou en âge de procréer qui n’ont pas de contraception ;
- les enfants et adolescents ;
- les sujets âgés de plus de 70 ans ;
- les personnes atteintes de pathologies prédisposantes telle qu’une insuffisance rénale, une pathologie musculaire ou une hypothyroïdie non traitée ;
- les patients souffrant d’atteinte hépatique évolutive ;
- les porteurs de polymorphismes génétiques pouvant augmenter les concentrations plasmatiques des statines ;
- les personnes traitées par des médicaments pouvant interférer avec le métabolisme des lipides et des statines ;
- les forts consommateurs de pamplemousse (jus ou fruit) ou d’alcool.
Source : www.anses.fr